LeDernier Jour d’un condamné (1829) Victor Hugo Notre phrase préférée : Aussi ne connaîtrait-il pas de but plus élevé, plus saint, plus auguste, que celui-là : concourir à l'abolition de la peine de mort. Genre : Nouvelles, contes. Résumé : Eveillé au milieu de la nuit, un condamné à mort éprouve le besoin d’écrire ses pensées. C’est un homme ordinaire dont on ne
les évènements essentiels du Dernier jour d'un condamnéBicêtre du chapitre I au chapitre XXI Chapitre IDepuis cinq semaine, dans sa cellule à Bicêtre un jeune condamné se rappelle sasituation d’homme libre autrefois par rapport à sa situation réelle d’homme captif,obsédé par l'idée de la mort qui le poursuit partout en gâchant son IILe narrateur revient sur le jour de la proclamation de sa condamnation à mort dans la salle d’audience Il décrit les circonstances de son procès et ce sentiment de clôture entre lui et le monde qui prend la couleur d’un linceul après ce jugement fatal. Chapitre IIIle condamné semble accepter ce verdict en pensant que tous les hommes sont condamnés à mort un jour ou l’autre. Il est alors soumis à son destin. Chapitre IV Il est alors transféré dans une cellule hideuse à Bicêtre où il a passé cinq décrit brièvement cette hideuse VDès l’arrivée du narrateur à Bicêtre, les gardes ont multiplié les précautions pour empêcher son suicide, ensuite on lui a remis une camisole. Grâce à sa jeunesse, sa docilité et à quelques mots en latin, on lui a accordé des faveurs comme la promenade hebdomadaire , le papier, l’encre, une lampe et des plumes pour écrire. En plus, à l’heure de la récréation, on le lâche dans le préau pour causer avec les autres détenus qui lui ont appris à parler argot. Chapitre VI Après hésitation, le condamné décide d'écrire le journal de ses souffrances pour se divertir, pour oublier sa situation de condamné et pour contribuer à l'abolition de la peine capitale en s’adressant à ceux qui jugent et qui condamnent afin de les sensibiliser surtout à cette lente succession de torture qui commence par l’arrêt de mort et se termine dans la place de Grève .Chapitre VIILe désespoir du condamné qui s’interroge sur l’importance de ce journal après sa mort en espérant qu’il puise être utile à d’autres lorsqu’il s’agit de sauver des têtes qui pensent du couteau de la guillotine. Chapitre VIII Le narrateur commence à compter les jours sans s’assurer du temps qu’il a passé à Bicêtre cinq ou six semaines .Chapitre IXLe condamné vient de faire son testament. Il pense à sa famille, victime de la loi, qui va rester après sa mort sans protection ni ressources, en s’inquiétant surtout pour sa fille Marie, âgée de trois XLe condamné nous décrit son cachot de l’intérieur vers l’extérieur afin de dévoiler la situation misérables des condamnés en l’absence des conditions minimales pour une vie décente ni porte ni soupirail, une porte dominée par le fer, un matelas en paille et un garde en permanence. Chapitre XILe condamné décrit les traces laissées aux murs de son cachot par d’autres qui l’ont précédé écritures, dessins, figures bizarres, noms des criminels…Mais arrêté devant l’image épouvantable de l’échafaud, il est tellement ému, terrifié en pensant qu’on le dresse pour son exécution. Chapitre XIILe narrateur-personnage reprend la lecture de son mur après avoir dissipé son effroi qui est dû à la vue de l’échafaud, il découvre les noms des criminels qui l’ont précédé à ce cachot Dautun qui a coupé son frère en quartiers, Poulain qui a assassiné sa femme, Jean Martin qui a tué son père, le médecin Casting qui a empoisonné son ami, le fou Papavoine qui tuait les enfant à coup de couteau sur la tête. Chapitre XIIIUn jour, il assiste depuis une autre cellule à la scène barbare du ferrement des forçats enchaînement des prisonniers condamnés aux travaux forcés qui a eu lieu dans la cour de la prison. Après ce ferrement , les misérables forçats, traités comme des bête vont partir au bagne de Toulon. À la fin du spectacle tous les prisonniers le désignent en lui rappelant avec un ton moqueur sa mort , il tombeévanoui. Chapitre XIVIl est alors transféré à l'infirmerie où il se sent plus libre. Réveillé par le bruit des charrettes transportant les forçats, il pense que sa situation de condamné est mille fois mieux que celle de ces prisonniers. Chapitre XV Une fois retourné au cachot, le désespoir le laisse penser à l'évasion, à l’impossibilité d’être gracié puisque ceux qui jugent et qui condamnent pensent qu’il doit donner l’exemple aux autres, il est alors sûr qu’il n’y a que trois pas qui le sépare de la mort Bicêtre, la Conciergerie, la Grève. Chapitre XVIIl se souvient de la chanson en argot d’une jeune de quinze ans lorsqu’il était à l’infirmerie , cette complainte parle de la mort le condamné alors est à la fois terrifié par l’évocation de la mort et touché par sa voix douce et velouté. Il pense finalement que la prison détruit tout. Chapitre XVIILe condamné rêve de liberté, il s’imagine en dehors de la prison dans le port pour s’embarquer en Angleterre, mais son rêve était brisé par l’arrivée d’un gendarme .Chapitre XVIIIÀ six heures du matin, le guichetier demande au condamné ce qu’il désire à manger. Il comprend alors que son exécution aura lieu le jour XIXLe directeur, en personne lui rend visite , en se montrant gentil. Il lui demande à son tour ce qu'il désire le condamné est certain que c’est son dernier jour. Chapitre XXLe condamné trouve que la prison est partout autour de lui, elle apparaît sous toutes les formes humainesles guichetiers comme sous la forme de grille, de verrou, de porte et de murs …Elle l’enferme, le surveille et le torture. Terrifié, il s’interroge sur son devenir, sur ce qu’il vont faire de lui. Chapitre XXILe condamné reçoit la visite du prêtre pour ses dernières prières puis celle de l'huissier de justice qui lui annonce le rejet de son pourvoi en l’informant que son exécution aura lieu le même jour à la place de Grève. Pris par la terreur et le désespoir, il pense vainement à l’évasion. La Conciergerie du chapitre XXII au chapitre XLVIIChapitre XXIILe prisonnier est transféré à la Conciergerie accompagné du prêtre et de l' ils y arrivent à huit heures trente. Il s’était déjà formé une foule sur son passage. Chapitre XXIIIIl est placé dans une cellule où il fait connaissance d'un autre condamné le friauche qui occupera son ancien cachot de Bicêtre et qui sera exécuté dans six semaines. Ce friauche, fils d’un ancien condamné à mort, lui raconte son histoire et s'empare de sa XXIVLe condamné est enragé contre le friauche qui lui a pris sa veste il ne lui a pas donné, mais il était plus fort que lui. Il a peur d’être battu par ce voleur en cas de XVIl est par la suite transféré dans une autre cellule où on lui rapporte sous sa demande une chaise, un lit et ce qu'il faut pour écrire. Mais, un gendarme est installé avec lui pour empêcher toute tentative de XXVIIl est dix heures il lui reste six heures, le prisonnier plaint sa petite fille qui restera sans père. Elle sera méprisée et repoussée à cause de lui. Il s’adresse à sa petite fille en accusant ceux qui condamne d’être responsables de son sort fatal et du devenir de sa fille après sa mort elle sera orpheline. Il n’arrive plus à croire qu’il va mourir avant la fin de ses XXVIILe condamné est hanté par la guillotine. Terrifié, il ne peut même écrire le mot ’guillotine’’. Il se demande comment on pouvait mourir sur l'échafaud en évoquant le médecin de malheur qui a inventé cette XXVIIILe condamné se rappelle avoir vu la guillotine une espèce d’estrade en bois XXIXLe condamné se révolte contre la peine de mort en espérant la grâce royale qui ne vient toujours pas et pense maintenant assistant au ferrement des forçats humiliés, il préfère mille fois la mort que d’être forçat que les galères seraient la meilleure solution en attendant cette grâce car un forçat malgré tout est vivant. Chapitre XXXLe prêtre revient voir le condamné pour l’assister et le consoler mais la rencontre tourne en malentendu car le prêtre croit que le condamné est un impieincroyant et le condamné le trouve insensible à sa situation et ses paroles sont machinales. Ensuite, il manque d’appétit bien que la table soit délicate, il est incapable de manger. Chapitre XXXILa visite de l’architecte qui informe le condamné d’un ton ironique que la rénovation de la prison aura lieu dans six mois le gendarme lui a répondu qu’il ne faut pas parler si haut dans la chambre d’un mort. Chapitre XXXIILe nouveau gendarme stupide et superstitieux demande au condamné de le visiter dans ses rêves après son exécution pour lui accorder les trois bons numéros gagnants à la loterie. Le condamné lui demande en contrepartie ses vêtements mais le gendarme n’a pas accepté car pour avoir les bons numéros le condamné doit mourir et non s’ XXXIIIPour oublier sa situation de condamné le narrateur pense à ses souvenirs d'enfance et à sa jeunesse, à sa famille et à Pépa l'espagnole dont il était amoureux .Chapitre XXXIVIl est une heure, le condamné révèle son repentir vis à vis de son crime mais il avoue à ceux qui jugent qu'il n'était pas méchant malgré son crime. Il pense à sa liberté d’autrefois en regrettant sa mort dans quelques XXXVLe condamné pense qu’au moment où il ne lui reste que quelques heures à vivre d’autres personnes continuent à vivre normalement en exerçant leurs activités XXXVIIl se rappelle ensuite le jour où encore enfant, il est allé voir la grande clochele bourdon de Notre -Dame cathédrale à Paris.Chapitre XXXVIILe condamné décrit brièvement l’hôtel de ville Il est sinistre, lugubre et XXXVIIIIl est une heure et quart, il éprouve une violente douleur partout , il lui reste deux heures quarante cinq minutes à vivre La plume tombe de ses mains comme par une secousse XXXIXEnragé, il attaque violemment ceux qui pensent que la condamnation par la guillotine ne fait pas souffrir en se demandant comment peuvent-ils le savoir ?Il précise que la vraie souffrance est celle de l’esprit Elle commence dès le jugement et se poursuit en progressant jusqu’à l’exécution. Chapitre XLLe captif pense que sa vie dépend d'une signature, il pense au roi Charles X en espérant toujours sa grâce . Chapitre XLILe narrateur décide d’affronter la mort avec courage, il s’interroge sur le devenir de son âme après sa mort . l'idée de mourir le rend fou, il réclame un prêtre pour se confesser et soulager sa XLIIDurant son dernier sommeil une heure après l’arrivée du prêtre, il a fait un cauchemar et se réveille frissonnant et baigné dans une sueur froide. On lui annonce la présence de sa XLIIIMalheureusement, sa petite fille Marie ne l'a pas reconnu croyant que son père était mort, d’où son désespoir absolu Il est alors prêt pour l'exécution puisque la dernière fibre de son cœur était XLIVUne heure devant le condamné pour s'habituer à la mort en pensant au bourreau,à la charrette, au gendarmes, à la foule détestable, à la place de XLVIl pense à cette foule insensible à sa souffrance Elle se prépare pour assister vivement au spectacle de son exécution. Il se dit que parmi cette foule, il y a des têtes qui le suivront, dans le panier rouge, sans le savoir Certains de ceux qui sont venus pour assister à sa condamnation, viendront un jour pour leur propre exécution Ils seront alors à leur tour un spectacle pour d’autres. Chapitre XLVI Pensant à sa fille, le condamné se demande s’il lui reste du temps pour lui écrire son histoireChapitre XLVIIUne note de l’éditeur montre que peut être cette histoire n’a pas été écrite par le condamné ou ces feuillets ont été perdus. L’hôtel de ville , la place de Grève du chapitre XLVIII au chapitre XLIXChapitre XLVIIIÀ trois heures, l’heure du condamné est arrivée , on lui demande de se préparer mais il se sent faible. On l'amène à l'hôtel de ville près de la place où il sera une chambre de l'hôtel de ville, le bourreau et ses deux valets l’attendait. On lui a coupé les cheveux, on a attaché ses mains derrière le dos, on a coupé le colletde la chemise et ensuite on a lié ses deux pieds C’est la toilette du condamné .Le convoi se dirige ensuite vers la place de Grève. Le condamné frémit de peur devant cette foule détestable et hurlante qui l’attend. Étourdi, le condamné se sent en rupture avec ce qui l’entoure, excepté la voix de la foule. Enfin la charrette arrive à la place de Grève. Il demande une dernière faveur écrire ses dernières volontés d’homme qui sera privée de sa XLIXDevenant spectacle à cette détestable foule, le condamné est terrifié, il implore la pitié, demande, au commissaire chargé de son exécution, encore une minute pour attendre sa grâce mais il est quatre heures, il entend qu’on monte l’escalier, il sera guillotiné.
RESUMEDU ROMAN : LE DERNIER JOUR D'UN CONDAMNE (Chapitre par chapitre) CHAPITRE1 Depuis cinq semaines, un jeune prisonnier vit constamment avec l'idée de la mort. Il est doublement enfermé. Physiquement, il est captif dans une cellule à Bicêtre. Moralement, il est prisonnier d'une seule idée : condamné à mort. Il se trouve dans l'impossibilité de penser à
Le Dernier Jour d'un condamné ILa souffrance du narrateur Le choix de Victor Hugo d'écrire ce roman sous la forme d'un journal permet d'établir un rapport intime avec le narrateur et d'accéder à la confidence de ses tourments. Avec la focalisation interne, et l'emploi de la première personne, le lecteur est au plus proche des idées et sentiments du narrateur. La souffrance du personnage est mise en avant par le registre pathétique. De nombreuses ponctuations expressives et interrogatives soulignent sa douleur et le travail qu'il cherche à faire sur lui-même. La mise en scène du déclenchement de l'écriture et du narrateur face à lui-même est rendue possible par des indications spatiales carcérales, et l'utilisation du discours direct, marqué par des guillemets et tirets ; il nous livre son introspection "je me suis dit". Le champ lexical de la souffrance, avec la répétition de "souffrance" explicite les sources du projet d'écriture, la rédaction de ses Mémoires "journal de mes souffrances", "souffrances de l'esprit"... La souffrance est récurrente, omniprésente "poignante", "tragédie", "violent", "terreurs", "angoisses", " tortures", "supplices", "douleurs". Il use d'hyperboles avec notamment la répétition "tout" qui soulignent l'émotion du condamné. C'est aussi une souffrance physique "physiquement impossible". La douleur s'accentue "progression toujours croissante de douleurs". IILe thème de la mort Le narrateur est condamné à mort. Plusieurs fois, cette sentence est rappelée dans le texte. Le champ lexical du crime et de la punition est développé dans l'extrait "crime et châtiment", "meurtre et mort", "ensanglantée", "tuer", "agonisante", "condamné", "autopsie", "arrêt de mort". Plusieurs expressions désignent la mort "abrégée", "dernière heure", "inachevée". La narration insiste sur l'importance du temps qui rapproche de la mort "le temps", "heure par heure", "minute par minute". Le projet d'écriture doit remplir sa fonction posthume. Après la mort, l'espoir est de livrer sur papier une autopsie intellectuelle, de la douleur morale face à la mort. IIILa solitude dans la misérable prison Le personnage est seul. Sa solitude est rappelée à plusieurs reprises "seul à seul", "me dire à moi-même", "situation abandonnée". La cellule de prison est vide "pierre nue et froide", "carré blanchâtre", "judas", "mur sombre". L'absence de distraction accentue la solitude la "seule occupation" est la "marche lente". La solitude est surtout renforcée par l'absence d'espoir et d'avenir "sans liberté", "sans horizon". IVL'envie et le doute pour l'écriture Ce passage n'est pas seulement une condamnation de la peine de mort, c'est aussi pour Hugo une façon de parler de l'écriture, pourquoi on écrit. L'écriture est personnifiée, c'est "une idée fixe qui me possède". Plusieurs répétitions de cette idée sont évoquées "une idée", "cette idée fixe", "idée poignante". D'abord, le narrateur doute de sa capacité à écrire "moyen d'écrire", "quelque chose à dire". Il pense qu'il n'a "rien à faire dans ce monde" et doute de pouvoir livrer "quelque chose qui vaille la peine d'être dit". Mais l'idée persiste. C'est l'angoisse de tout écrivain qui est retranscrite ici. VLes raisons pour écrire Malgré tout, le narrateur parvient à se persuader. On trouve plusieurs raisons pour écrire. D'abord, de façon générale, l'écriture permet de dire l'angoisse. L'homme écrit pour parler de ce qu'il y a à l'intérieur de lui, son angoisse de vivre "en moi", "tempête", "lutte", "tragédie", "violent et inconnu"," tortures", "angoisses", "terreurs". Chaque homme porte en lui la condition humaine et peut raconter quelque chose. Le narrateur du journal a aussi un autre but. Il peut apporter aux autres hommes un "grand et profond enseignement". Son expérience peut servir aux autres. L'écriture est une "autopsie intellectuelle". Deux verbes sont associés à l'écriture "observer" et "distraire". Il va s'observer et devenir la matière de son livre. Il va aussi trouver une occupation. Les thèmes dominants sont celui de l'écriture et de la littérature "plume", "encrier", "journal", "j'écrirai", "lecture". Le narrateur a réussi à se persuader. Ce qu'il dira ne sera "pas inutile". VIUn réquisitoire contre la peine de mort Le narrateur veut écrire pour s'opposer à la peine de mort. Son témoignage sera l'occasion pour les autres hommes de réfléchir à la condition des condamnés à mort. À travers ce texte, Victor Hugo livre un violent réquisitoire contre la peine de mort. Il dénonce l'hypocrisie de ceux qui condamnent en opposant les "triomphants" et les raisons de leur triomphe "tuer sans presque faire souffrir". L'utilisation de "presque" est ironique. Il rappelle les souffrances de l'esprit qui ne sont pas moins importantes que les douleurs physiques. On lit une série de questions que l'on peut prendre comme rhétoriques. Elles sont ironiques avec la répétition de négation "ne voient pas", "n'ont pas réfléchi". Il s'agit de défendre ironiquement "ceux qui condamnent" s'ils le font c'est qu'ils ne se rendent pas compte. Il lance une attaque contre ceux qui légitiment la peine de mort avec l'appellation ironique "les malheureux". La moquerie est également visible dans la formulation "ce qu'ils appellent la balance de la justice". L'homme qu'on condamne à mort est toujours un homme "une tête qui pense", "une tête d'homme", "une vie", "une âme", "une intelligence". On note une lueur d'espoir de Victor Hugo "Un jour viendra". Hugo veut que ce texte soit une contribution utilisation du verbe "contribuer". En quoi ce texte est-il romantique ?I. La souffrance du personnageII. Le lyrisme du narrateurIII. L'engagement de l'écrivainEn quoi ce texte est-il une réflexion sur le travail d'écrivain ?I. Les doutes de l'écrivainII. L'angoisse humaine qu'il faut écrireIII. L'engagement politique de l'écrivainComment Hugo dénonce-t-il la peine de mort ?I. L'ironie envers les partisans de la peine de mortII. L'humanité du condamné à mortIII. La souffrance mentale
Résumégénéral: Dans la prison de Bicêtre, un condamné à mort (le narrateur) attend le jour de son exécution. Jour après jour, il note ses angoisses, ses espoirs fous et ses pensées. Le narrateur nous rappelle les circonstances de son procès (chapitres 1/9). Puis il nous décrit sa cellule (chapitre 10/12). Il évoque ensuite le
CHAPITRE1Depuis cinq semaines, un jeune prisonnier vit constamment avec l’idée de la mort. Il est doublement enfermé. Physiquement, il est captif dans une cellule à Bicêtre. Moralement, il est prisonnier d’une seule idée condamné à mort. Il se trouve dans l’impossibilité de penser à autre chose.
Unjour, j'avais faim. Je donnai un coup de coude dans le carreau d'un boulanger ; j'empoignai un pain, et le boulanger m'empoigna ; je ne mangeai pas le pain, et j'eus les galères à perpétuité, avec trois lettres de feu sur l'épaule. Je te montrerai, si tu veux. On appelle cette justice-là la récidive.
Résumé de l`œuvre Le dernier jour d`un condamné Résumé de l'œuvre chapitre par chapitre. I. CHAPITRE 1 Depuis cinq semaines, un jeune prisonnier vit constamment avec l’idée de la mort. Il est doublement enfermé. Physiquement, il est captif dans une cellule à Bicêtre. Moralement, il est prisonnier d’une seule idée condamné à mort. Il se trouve dans l’impossibilité de penser à autre chose. II. CHAPITRE 2 De sa cellule, le narrateur se souvient de son procès et de sa condamnation à mort. Il relate les circonstances de son procès et sa réaction au verdict fatal. III. CHAPITRE 3 Le condamné semble accepter ce verdict. Il ne regrette pas trop de choses dans cette vie où tous les hommes sont des condamnés en sursis. Peu importe ce qui lui arrive. IV. CHAPITRE 4 Le condamné est transféré à Bicêtre. Il décrit brièvement cette hideuse prison. V. CHAPITRE 5 Le narrateur nous parle de son arrivée à la prison. Il a réussi à améliorer ses conditions de prisonnier grâce à sa docilité et à quelques mots de latin. Il nous parle ensuite de l’argot pratiqué en prison. VI. CHAPITRE 6 Dans un monologue intérieur, le prisonnier nous dévoile sa décision de se mettre à écrire. D’abord, pour lui-même pour se distraire et oublier ses angoisses. Ensuite pour ceux qui jugent pour que leurs mains soient moins légères quand il s’agit de condamner quelqu’un à mort. C’est sa contribution à lui pour abolir la peine capitale. VII. CHAPITRE 7 Le narrateur se demande quel intérêt peut-il tirer en sauvant d’autres têtes alors qu’il ne peut sauver la sienne. VIII. CHAPITRE 8 Le jeune condamné compte le temps qui lui reste à vivre. Six semaines dont il a déjà passé cinq ou même six. Il ne lui reste presque rien. IX. CHAPITRE 9 Notre prisonnier vient de faire son testament. Il pense aux personnes qu’il laisse derrière lui sa mère, sa femme et sa petite fille. C’est pour cette dernière qu’il s’inquiète le plus. X. CHAPITRE 10 Le condamné nous décrit son cachot qui n’a même pas de fenêtres. Il décrit aussi le long corridor longé par des cachots réservés aux forçats alors que les trois premiers cabanons sont réservés aux condamnés à la peine capitale. XI. CHAPITRE 11 Pour passer sa longue nuit, il se lève pour nous décrire les murs de sa cellule pleins d’inscriptions, traces laissées par d’autres prisonniers. L’image de l’échafaud crayonnée sur le mur le perturbe. XII. CHAPITRE 12 Le prisonnier reprend sa lecture des inscriptions murales. Il découvre les noms de criminels qui ont déjà séjourné dans cette triste cellule. XIII. CHAPITRE 13 Le narrateur- personnage se rappelle d’un événement particulier qui a eu lieu il y a quelques jours dans la cour de la prison le départ des forçats au bagne de Toulon. Il nous rapporte cet événement comme un vrai spectacle en trois actes la visite médicale, la visite des geôliers et le ferrage. Il nous parle du traitement inhumain réservé à ces condamnés. À la fin du spectacle, il tombe évanoui. XIV. CHAPITRE 14 Quand il revient à lui, il se trouve dans l’infirmerie. D’une fenêtre, il peut observer les forçats partir tristement sous la pluie au bagne de Toulon. Il préfère plutôt la mort que les travaux forcés. XV. CHAPITRE 15 Le prisonnier est dans sa cellule. Il avait senti un peu de liberté dans l’infirmerie, mais voilà qu’il est repris par l’idée de la mort. Il pense à s’évader. XVI. CHAPITRE 16 Le narrateur se rappelle de ces quelques heures de liberté à l’infirmerie. Il se souvient de cette jeune fille qu’il a entendue chanter de sa voix pure, veloutée une chanson en argot. XVII. CHAPITRE 17 Il pense encore à s’évader. Il s’imagine déjà en dehors de la prison dans le port pour s’embarquer vers l’Angleterre, mais voilà qu’un gendarme vient demander son passeport le rêve est brisé. XVIII. CHAPITRE 18 Il est six heures du matin. Le guichetier entre dans le cachot. Il demande à notre condamné ce qu’il désire à manger. XIX. CHAPITRE 19 Le directeur de la prison vient en personne voir le condamné. Il se montre doux et gentil. Le jeune comprend que son heure est arrivée. XX. CHAPITRE 20 Le narrateur pense à son geôlier, à la prison et surtout à la mort qu’il trouve partout autour de lui, dans les murs, chez les guichetiers XXI. CHAPITRE 21 Le condamné reçoit deux visites. D’abord celle du prêtre et puis celle de l’huissier. Ce dernier vient lui annoncer que le pourvoi est rejeté et que son exécution aura lieu le jour même place de Grève. Il reviendra le chercher dans une heure. XXII. CHAPITRE 22 Le prisonnier est transféré à la Conciergerie. Il nous conte le voyage et sa discussion avec le prêtre et l’huissier pendant le trajet. Il se montre peu bavard et parait plutôt pensif. À huit heures trente, la carriole est déjà devant la Cour. XXIII. CHAPITRE 23 L’huissier remet le condamné aux mains du directeur. Dans un cabinet voisin, il fait une rencontre curieuse avec un condamné à mort qui séjournera dans la même cellule à Bicêtre. Ce dernier, fils d’un ancien condamné à mort lui raconte son histoire et s’empare de sa redingote. XXIV. CHAPITRE 24 Le narrateur est enragé parce que l’autre condamné lui a pris sa redingote. XXV. CHAPITRE 25 Le condamné est transféré dans une autre cellule. On lui apporte, sur sa demande une chaise, une table, ce qu’il faut pour écrire et un lit. XXVI. CHAPITRE 26 Il est dix heures. Le condamné plaint sa petite fille qui restera sans père. Elle sera peut-être repoussée, détestée à cause de lui. XXVII. CHAPITRE 27 Le narrateur se demande comment on pouvait mourir sur l’échafaud. XXVIII. CHAPITRE 28 Il se rappelle avoir déjà vu une fois monter une guillotine sur la place de Grève. XXIX. CHAPITRE 29 Le jeune détenu pense à cette grâce qui ne vient toujours pas. Il estime maintenant que les galères seraient une meilleure solution en attendant qu’un jour arrive la grâce. XXX. CHAPITRE 30 Le prêtre revient voir le condamné. Celui-ci est loin d’apprécier sa présence. Ce prêtre parle machinalement et semble peu touché par la souffrance du prisonnier. Ensuite, et bien que la table soit délicate et bien garnie, il ne peut manger. XXXI. CHAPITRE 31 Le narrateur est surpris de voir un homme prendre les mesures de la cellule. Ironie du sort la prison va être rénovée dans six mois. XXXII. CHAPITRE 32 Un autre gendarme vient prendre la relève. Il est un peu brusque. Il demande au prisonnier de venir chez lui après son exécution pour lui révéler les trois bons numéros gagnants à la loterie. Le condamné veut profiter de cette demande bizarre il lui propose de changer ses vêtements avec lui. Le gendarme refuse ; il a compris que le prisonnier veut s’évader. XXXIII. CHAPITRE 33 Pour oublier son présent, le narrateur passe en revue ses souvenirs d’enfance et de jeunesse. Il s’arrête longuement sur le souvenir de Pepa, cette jeune andalouse dont il était amoureux et avec qui il a passé une belle soirée d’été. XXXIV. CHAPITRE 34 Au milieu de ses souvenirs de jeunesse, le condamné pense à son crime. Entre son passé et son présent, il y a une rivière de sang le sang de l’autre sa victime et le sien le coupable. XXXV. CHAPITRE 35 Le narrateur pense à toutes ces personnes qui continuent toujours à vivre le plus normalement au monde. XXXVI. CHAPITRE 36 Il se rappelle ensuite du jour où il est allé voir la grande cloche le bourdon de Notre-Dame cathédrale à Paris. XXXVII. CHAPITRE 37 Le narrateur décrit brièvement l’Hôtel de Ville. XXXVIII. CHAPITRE 38 Il est une heure le quart. Le condamné éprouve une violente douleur. Il a mal partout. Il lui reste deux heures quarante-cinq à vivre. XXXIX. CHAPITRE 39 On dit que sous la guillotine, on ne souffre pas, que cela passe vite. Le narrateur se demande comment on peut savoir une telle chose puisqu’aucun condamné déjà exécuté ne peut l’affirmer. XL. CHAPITRE 40 Le jeune détenu pense au roi. C’est de lui que viendrait la grâce tant attendue. Sa vie dépend d’une signature. Il espère toujours. XLI. CHAPITRE 41 Le condamné se met dans la tête l’idée qu’il va bientôt mourir. Il demande un prêtre pour se confesser, un crucifix à baiser. XLII. CHAPITRE 42 Il se laisse dormir un moment. C’est son dernier sommeil. Il fait un cauchemar et se réveille frémissant, baigné d’une sueur froide. XLIII. CHAPITRE 43 La petite Marie vient rendre visite à son père. Ce dernier est choqué devant la fraîcheur de la belle petite fille qui ne le reconnaît pas. Elle croit que son père est mort. Le jeune condamné perd tout espoir. XLIV. CHAPITRE 44 Le détenu a une heure devant lui pour s’habituer à la mort. La visite de sa fille l’a poussé dans le désespoir. XLV. CHAPITRE 45 Il pense au peuple qui viendra assister au spectacle » de son exécution. Il se dit que parmi ce public enthousiaste, il y a peut-être des têtes qui le suivront, sans le savoir, dans sa fatale destination. XLVI. CHAPITRE 46 La petite Marie vient de partir. Le père se demande s’il a le temps de lui écrire quelques pages. Il cherche à se justifier aux yeux de sa fille. XLVII. CHAPITRE 47 Ce chapitre comporte une note de l’éditeur les feuillets qui se rattachent à celui-ci sont perdus ou peut-être que le condamné n’a pas eu le temps de les écrire. XLVIII. CHAPITRE 48 Le condamné est dans une chambre de l’Hôtel de Ville. À trois heures, on vient l’avertir qu’il est temps. Le bourreau et ses deux valets lui coupent les cheveux et le collet avant de lier ses mains. Le convoi se dirige ensuite vers la place de Grève devant une foule de curieux qui attendent l’exécution. XLIX. CHAPITRE 49 Le condamné demande sa grâce à cette personne qu’il croyait juge, commissaire ou magistrat. Il demande, par pitié, qu’on lui donne cinq minutes pour attendre la grâce. Mais le juge et le bourreau sortent de la cellule. Il reste seul avec le gendarme. Il espère encore, mais voilà qu’on vient le chercher… Résumé Le dernier jour d’un condamné Dans la prison de Bicêtre, un condamné à mort est en attente de son exécution. Jour après jour puis, à mesure que l'échéance fatale se rapproche, heure après heure, il note ses angoisses, ses espoirs fous, ses pensées, ainsi que les événements qui rythment la vie de la prison. Le narrateur, dont on ignorera toujours le nom, l’âge ou le crime, les feuillets de son journal racontant sa vie ayant été perdus, rappelle les circonstances de son procès et de sa condamnation chapitres I-IX. Il décrit sa cellule qui ressemble déjà à un tombeau sur les murs, les condamnés qui l'ont précédé ont griffonné des inscriptions chapitres X-XII. Il assiste au ferrage des forçats et à leur départ pour le bagne de Toulon chapitres XIII-XV. Il entend la complainte en argot que chante une jeune fille chapitres XVI. Il ne souhaite plus qu'une chose fuir, s'évader ! chapitre XVII. On lui apprend que son exécution aura lieu le jour même chapitres XVIII-XIX. Il est transféré à la Conciergerie chapitre XXII, où il rencontre un friauche », un autre condamné à mort chapitres XXIII-XXIV. D'angoisses en hallucinations, de malaises en cauchemars, il éprouve une épouvante grandissante. Comment meurt-on sous la guillotine? chapitre XXVII. Un prêtre le visite le condamné aimerait dialoguer avec lui pour pouvoir affronter la mort avec plus de courage ; mais l’autre se montre très détaché, ne parle par avec son cœur, disant seulement de façon machinale ce qu'il dit habituellement avec les condamnés chapitre XXX. La visite de Marie, sa fille âgée de trois ans, loin de le consoler, le laisse dans un état de solitude absolue elle lui dit que son père est mort c'est ce que lui a dit sa mère, elle ne reconnaît plus son père qu'elle ne voit plus depuis plusieurs mois C'est enfin l'ultime trajet, de la Conciergerie à la place de Grève, où se dresse l'échafaud. Sur son passage, la foule se presse, rit, applaudit chapitre XLVIII. Le narrateur nous fait part de son désespoir, de son désarroi face à la mort ; il tremble, implore qu’on lui laisse la vie sauve, refuse de mourir. Il préfère souffrir, même être forçat, que de passer sous le couteau de la guillotine. Puis il finit par se résigner, commence à accepter sa mort, à l’affronter, se questionne sur son destin dans l’au-delà et l’imagine de diverses façons. Il parle d’un retour place de Grève, sous forme de spectre, pense au paradis comme étant un endroit de lumière, à l’enfer. Il imagine que, après sa mort, son esprit errera dans un de ces endroits pour l’éternité. Il est quatre heures. Au bourreau désormais d'accomplir sa sinistre besogne chapitre XLIX. Le condamné à mort vit ses derniers instants, cessant d'écrire quand le moment de l'exécution est arrivé.
LeDernier Jour d'un Condamné Mittwoch, 4. Mai 2011. Chapitre 13-20 : résumé (3.05.11) Le Dernier Jour d’un Condamné, Victor Hugo. Chapitre 13-20 : résumé (3.05.11) Il y avait un spectacle affreux dans la prison. Tous étaient plus contents que d’habitude. Dans la cour se déroulait une scène épouvantable et humiliante. À sa suite, le condamné s’est évanouit dans sa
Contactlescoursjulien Dernier jour d’un condamné, chapitre I, incipit, Victor Hugo, 1829. Bicêtre. Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! Autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines, j’étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s’amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des jeunes filles, de splendides chapes d’évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre. Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n’ai plus qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitude condamné à mort ! Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu’on m’adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; m’obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau. Je viens de m’éveiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant – Ah ! ce n’est qu’un rêve ! – Hé bien ! avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s’entre ouvrir assez pour voir cette fatale pensée écrite dans l’horrible réalité qui m’entoure, sur la dalle mouillée et suante de ma cellule, dans les rayons pâles de ma lampe de nuit, dans la trame grossière de la toile de mes vêtements, sur la sombre figure du soldat de garde dont la giberne reluit à travers la grille du cachot, il me semble que déjà une voix a murmuré à mon oreille – Condamné à mort ! Exemple d’un plan de commentaire avec introduction et conclusion du chapitre 1, de l’incipit de Dernier jour d’un condamné, 1829, Victor Hugo. Ceci n’est évidemment pas un modèle, mais un exemple. Votre réflexion personnelle peut mener vers d’autres pistes de lecture. Introduction Texte engagé de Victor Hugo contre la peine de mort, Le dernier jour d’un condamné s’impose dans l’oeuvre du grand romantique à côté de son grand roman Les Misérables, ou de son poème Melancholia comme un engagement fort. Il a d’ailleurs porté sur la scène politique cette conviction de l’abolition de la peine de mort, et du changement de la politique carcérale quand il fut député sous la seconde république 1848-1851. accroche Le texte présenté ici est l’incipit de l’oeuvre. Il donne au lecteur une première impression sur la manière dont Victor Hugo a construit son livre. C est un monologue intérieur qui prend la forme d’un journal contant les pensées et les émotions d’un condamné à mort la veille de son exécution. Il est constitué par des descriptions du passé et du présent de l’homme, dont nous ne connaissons ni l’identité, ni les actes jugés. présentation du texte et de l’oeuvre. De quelle manière Hugo construit-il cet incipit, en portant un premier jugement sur la peine de mort ? problématique Tout d’abord, nous verrons que cet incipit possède une fonction informative traditionnelle, puis nous montrerons le caractère descriptif et réaliste de ce texte. annonce de plan I- un incipit traditionnel phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème lors de la rédaction a Les indicateurs spatio-temporels. début par Bicêtre », prison du Kremlin-Bicêtre au sud de Paris, connue pour ses conditions détentions effroyables. Champ lexical de la prison nous indiquent clairement le lieu de l’action dans un cachot », cellule », grille du cachot », prison ». des indications temporelles tout au long du passage nous indique la progression du temps cinq semaines », Chaque jour, chaque heure, chaque minute ». Cependant, pas de dates précises. Epoque contemporaine de celle de l’auteur. Enfin, marques temporelles pour opposer le passé au présent Autrefois », Maintenant ». b Le thème de l’oeuvre. Dès le début indication du thème de l’oeuvre Condamné à mort ! ». Mise en avant de la sentence, avec rappel du titre dernier jour d’un condamné ». peine de mort qui paraît obsédante dès cet incipit puisque l’expression Condamné à mort » est répétée trois fois dans le texte. A chaque fois avec un ! ». Description par un point de vue interne des conditions de captivité et des émotions d’un condamné à mort sujet de l’oeuvre. Concentration sur le thème par l’absence d’identité du personnage principal, et l’absence d’évocation des actes pour lesquels il a été condamné le thème est la peine de mort, et non le jugement d’un homme. c La tonalité du récit. Un registre lyrique assumé première personne du singulier utilisée à de multiples reprises. De plus, expressions de sentiments personnels j’habite avec cette pensée », Je n’ai plus qu’une pensée ». Point de vue interne qui donne sa force à l’oeuvre. registre pathétique très présent aussi souffrance psychologique de la solitude toujours seul », souffrance physique sommeil convulsif ». Enfin, aspect tragique de la situation du condamné, fatalité Quoique je fasse, elle est toujours là », inexorabilité de la mort qu’une certitude condamné à mort ! ». phrase de conclusion/transition de la partie lors de la rédaction II- Un récit descriptif. phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème lors de la rédaction a Portrait passé du personnage. Le deuxième paragraphe se concentre sur le passé du personnage Autrefois ». utilisation tout le long de l’imparfait avait », était »… un passé joyeux, connotation positive fantaisies », s’amusait », énumérations qui insistent sur le caractère heureux du passé des jeunes filles, de splendides chapes d’évêques, des batailles gagnées… », renforcée par l’expression c’était toujours la fête ». Définition de l’homme et du bonheur centrée autour de la liberté j’étais un homme comme un autre homme », j’étais libre ». Vision romantique de la liberté comme valeur centrale de l’humanité. b Les conditions terribles de l’emprisonnement. description des conditions d’emprisonnement captif », grilles hideuses », dernier paragraphe dalle mouillée et suante de ma cellule ». description d’univers carcéral froid et sombre Les rayons pâles de ma lampe de nuit », sombre figure du soldat de garde ». La détention revêt un caractère insupportable horrible réalité ». la prison casse les individus toujours glacé », toujours courbé sous son poids », Mon corps est aux fers », impression d’un état d’esclave, meurtrissure du corps. c Un enfermement psychologique. structure circulaire du texte qui constitue une métaphore de l’enfermement du condamné début par condamné à mort ! », fin par condamné à mort ! ». Les répétitions, les gradations du texte Chaque jour, chaque heure, chaque minute », Une horrible, une sanglante, une implacable » montrent encore cet enfermement. l’enfermement psychologique mène à l’angoisse du personnage, avec une personnification de cette pensée une voix murmure à mon oreille ». Il est poursuivi par l’idée de sa mort prochaine, qui devient une obsession Quoi que je fasse, elle est toujours là ». Quatrième paragraphe constitué par la métaphore filée de cette pensée en monstre fantastique pensée infernale », comme un spectre de plomb », ses deux mains de glace », Elle se glisse…sous la forme d’un couteau ». Vision cauchemardesque toujours reliée à la mort, comme si cette idée devenait la grande faucheuse, allégorie de la mort. phrase de conclusion de la partie lors de la rédaction Conclusion L’incipit de ce grand texte engagé de Victor Hugo nous immerge directement dans l’oeuvre. L’utilisation du registre lyrique et du point de vue interne apporte émotion et force au texte. De plus, le thème de la peine de mort est mis en avant dès les premières lignes, ainsi que la prison, lieu unique du récit. Ce réalisme se montre encore à travers la description de la vie passée du personnage, et de son emprisonnement physique autant que psychologique.réponse à l’annonce de plan Victor Hugo construit un incipit à la fois traditionnel par les informations données au lecteur, pour qu’ils puisse rapidement s’immerger dans le récit, et aussi un incipit puissant et original par sa construction qui insiste sur l’enfermement du personnage. La peine de mort devient déjà dans le début de l’oeuvre une torture morale. réponse à la problématique L’émotion créée par cet incipit annonce la tonalité du reste de l’oeuvre. La charge de Victor Hugo contre la peine de mort puise sa force dans le choix réaliste, descriptif et lyrique de l’auteur. Si l’écrivain ne verra pas de son vivant l’abolition de la peine de mort, son cri constitue une étape importante menant vers la loi de 1981, et la disparition de cette peine en France. ouvertureconclusion en trois parties avec réponse à l’annonce de plan, réponse à la problématique, et l’ouverture. Je lance un appel aux forces de l’amour! Faites circuler les poésies d’amour de ?❤️? Contactlescoursjulien En savoir plus sur Victor Hugo
lesévènements essentiels du Dernier jour d'un condamné Bicêtre: du chapitre I au chapitre XXI Chapitre I Depuis cinq semaine, dans sa cellule à Bicêtre un jeune condamné se rappelle sa situation d’homme libre autrefois par rapport à sa situation réelle d’homme captif, obsédé par l'idée de la mort qui le poursuit partout en gâchant son sommeil.
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le dernier jour d un condamné résumé chapitre par chapitre