Contacterla MJD de Lens par téléphone pour prendre un rendez-vous. MJD à proximité 2 Maison de justice et du droit se situent aux alentours de Lens : MJD Lens 62300 Pavillon Desmoulins
Depuis dĂ©but juillet de nombreux hectares de forĂȘts ont brĂ»lĂ©s en Bretagne pour cause d'incendie volontaire ou naturel. En tant que particulier peut-on faire un barbecue en pĂ©riode de sĂ©cheresse ? La Bretagne connaĂźt une pĂ©riode de canicule exceptionnelle. Partout dans la rĂ©gion les prĂ©fectures rappellent les mesures de restrictions concernant l'utilisation de l'eau ainsi que les risques liĂ©s aux dĂ©parts de feux. DĂ©couvrez le niveau de vigilance de votre dĂ©partement et les restrictions qui y sont liĂ©es. Le Morbihan est placĂ© en alerte sĂ©cheresse renforcĂ©e et partiellement en crise depuis le 28 juillet. Le FinistĂšre est placĂ© en alerte sĂ©cheresse renforcĂ©e depuis le 22 juillet et en vigilance rouge pour la canicule. Les CĂŽtes-d'Armor ont placĂ©s les secteurs Est et Sud en alerte renforcĂ©e depuis le 28 juillet et en vigilance rouge pour la canicule. L'Ille-et-Vilaine est placĂ©e en Ă©tat d'alerte sĂ©cheresse depuis le 24 mai. Si les barbecues ne sont pas interdits chez soi, il faut tout de mĂȘme rester extrĂȘmement vigilants lors de son utilisation et les services de l'État en appellent Ă  la responsabilitĂ© de chacun en cette pĂ©riode de tension. Surveillez continuellement le barbecue ; Une installation fixe ou mobile pour barbecue ne peut-ĂȘtre installĂ©e Ă  moins de 200 mĂštres de forĂȘts, broussailles ou landes ; Vous devez disposer, Ă  proximitĂ© du foyer, d'une prise d'arrosage prĂȘte Ă  fonctionner ou une rĂ©serve d'eau d'une capacitĂ© suffisante pour permettre l'extinction complĂšte du barbecue ; AprĂšs utilisation, le barbecue doit ĂȘtre Ă©teint par arrosage ; L'utilisation de combustibles d'allumage reste possible mais devra faire l'objet d'une vigilance particuliĂšre, tant s'agissant de leur stockage que de leur utilisation, afin d'Ă©viter tout risque de combustion spontanĂ©e. Si vous avez un dĂ©part de feu Ă  cause de votre barbecue, il faut d'abord garder son calme afin de rĂ©agir au plus vite et en toute sĂ©curitĂ© Appelez les secours en composant le 18 ou le 112 ; Essayez d'Ă©teindre le feu avec de la terre, du sable ou de l'eau sans vous mettre en danger ; Mettez un linge humide sur votre nez pour vous protĂ©gez des fumĂ©es ; Laissez le chemin au feu libre pour faciliter l'accĂšs aux secours ; Eloignez vous du feu. A noter que 90% des incendies sont d'origine humaine.
MJDà Courcelles-lÚs-Lens (62970) dans le département Pas-de-Calais et la région Hauts-de-France : adresse, téléphone et horaires d'ouverture.
Site privé indépendant de l'administration AccueilServices publicsMaison de justice et du droit de LensMaison de justice et du droit de Lens Horaires adresse, compétences de ce service public. Trouvez les différentes coordonnées des services de Maison de justice et du droit de Lens LENSPromouvoir Maison de justice et du droit de Lens sur Internet Informations sur ce service publicAdressePavillon Desmoulins62300 LENSTéléphone 03 91 81 01 10Source MinistÚre de la JusticeDate de mise à jour 20111004Satisfait de Maison de justice et du droit de Lens ? Faites le savoir en cliquant sur l'un de ces boutons. Horaires Maison de justice et du droit de Lensdu Lundi au Vendredi de 8h30 à 12h00 et du Lundi au Vendredi de 13h30 à 17h00Itinéraire vers Maison de justice et du droit de Lens

Combiend'habitants à Lens, nombre d'hommes et de femmes dans la population de Lens. Nombre d'habitants à Lens en 2021 . Lens : Nombre d'habitants Population. Chiffre Officiel du Taux de ChÎmage à Lens. ChÎmage à Lens. Nombre de chÎmeurs et évolution du taux de chÎmage depuis 10 ans. Niveau de chÎmage par tranche d'ùge, classement de

9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 1118 UNE BONNE INITIATIVE LES MAISONS DE LA JUSTICE ET DU DROIT Un article de Ouest-France du 5 mars La Maison de la justice reçoit six mille demandes par an. HĂ©rouville-Saint-Clair Pourquoi ? Comment ? Qu'est ce que la Maison de la justice et du droit ? Depuis bientĂŽt dix ans, un partenariat entre le ministĂšre de la Justice et la mairie, la Maison de la justice et du droit MJD permet aux citoyens d'avoir un accĂšs Ă  l'information, Ă  l'aide et au conseil au plus proche de chez eux. Isabelle Fonteneau, greffier, et Yolande Bouillon, juriste de la mairie, rĂ©pondent Ă  environ 6 000 demandes chaque annĂ©e. InstallĂ©e depuis quelques mois Ă  l'extrĂ©mitĂ© du bĂątiment du Cideme, place de l'Europe, la MJD s'installera dĂ©finitivement dans un des nouveaux bĂątiments Ă  construire au Grand-Parc d'ici deux ans et demi. Quels types d'aides et de conseils peut-on trouver Ă  la MJD ? Outre l'information et l'orientationdes citoyens dans l'institution judiciaire, la MJD accueille aussi un grand nombre de permanences. Il s'agit du Centre d'information des droits des femmes, du conciliateur de justice, des avocats, des notaires, du dĂ©lĂ©guĂ© du mĂ©diateur de la RĂ©publique, de l'aide aux victimes, du contrĂŽle judiciaire. C'est anonyme et gratuit », indique Isabelle Fonteneau qui prĂ©vient Les rendez-vous aux permanences ne sont pas systĂ©matiques. Il faut d'abord venir exposer sa situation. On oriente ensuite les personnes. » Outre la proximitĂ©, quels sont les avantages d'un tel service ? Cette annexe du tribunal permet de faire un premier tri pour voir s'il y a vraiment besoin d'un recours Ă  la justice », remarque Thierry Roy, prĂ©sident du tribunal de grande instance et du conseil dĂ©partemental d'accĂšs au droit. Parfois, il s'agit juste de rĂ©orienter le citoyen vers le bon service. » Et de dĂ©sengorger d'autant l'activitĂ© des tribunaux. Dans le cadre de la rĂ©forme de la carte judiciaire, les compĂ©tences des MJD pourraient ĂȘtre Ă©largies. Des actes de justice pourraient alors y ĂȘtre effectuĂ©s. SĂ©bastien BRÊTEAU. Maison de la justice et du droit. 1, place de l'Europe 14200 HĂ©rouville. TĂ©l. 02 31 53 20 04. » Published by
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Horairesd’ouverture maison multiservices du blanc seau Ă  proximitĂ© de LENS. Trouvez votre meilleur maison multiservices du blanc seau Ă  LENS photos du quartier, plan d’accĂšs, avis et Bienvenue Ă  Annay-sous-Lens Bienvenue Ă  Annay-sous-Lens
Arras: Jeudi 23 septembre (de 17h à 19h devant la Maison de la Recherche) Douai : Lundi 27 septembre (de 11h30 à 14h dans la cour intérieure de l'UFR de Droit) Béthune : Jeudi 30 septembre (de 11h30 à 14h30 sur le parvis de la Faculté des Sciences Appliquées) Lens - Jean Perrin : Jeudi 14 octobre (de 13h30 à 16h30 à la Faculté des
CONNAÎTRE SES DROITS POUR MIEUX LES DÉFENDRE ❯❯ pour assurer une prĂ©sence judiciaire de proximitĂ©, principalement dans les quartiers des grandes villes, pour garantir aux citoyens un plus large accĂšs au droit, participer Ă  l’aide aux victimes et Ă  la prĂ©vention de la dĂ©linquance. More from Pleine Vie Lajustice amĂ©ricaine a estimĂ© ce mardi 9 aoĂ»t 2022 que la Chambre des reprĂ©sentants Ă©tait en droit de consulter les dĂ©clarations d’impĂŽts de Donald Trump. Celles-ci sont au cƓur d’une
1Toutes les institutions paraissent aujourd’hui taraudĂ©es par une interrogation sur la distance. 2Au cƓur de la crise de l’État, il y aurait un Ă©loignement d’avec les usagers, les publics, leurs attentes, leurs aspirations; mais aussi des clivages problĂ©matiques entre les diffĂ©rents services publics. Un problĂšme de distance entre les institutions elles-mĂȘmes – fait de coordinations dĂ©faillantes, d’ignorances rĂ©ciproques, quand ce n’est pas de batailles confuses pour la dĂ©fense de pĂ©rimĂštres obsolĂštes – aggraverait celui qui existe entre les usagers et les services publics. D’oĂč l’impression frĂ©quente d’avoir affaire Ă  des systĂšmes cloisonnĂ©s qui tirent dans des sens opposĂ©s, Ă  des dispositifs qui Ă©mettent des sons inaudibles et/ou paradoxaux, pour de larges fractions de la population. 3La justice n’échappe pas Ă  la question de la distance elle aussi doit procĂ©der Ă  une Ă©volution de ses positionnements vis-Ă -vis des publics et des autres services de l’État, afin de se constituer comme institution ressource et foyer de repĂšres. Bien entendu, Ă  moins de rĂ©cuser le principe institutionnel, rĂ©duire les distances ne signifie pas les abolir, mais opĂ©rer un tri entre distance positive, nĂ©cessaire, et distance nĂ©gative, inutile, effet de barriĂšre ou de refoulement. La notion de proximitĂ© peut alors se rĂ©vĂ©ler appropriĂ©e, Ă  condition d’en dĂ©ployer la polysĂ©mie, et d’en marquer la limite. Il ne s’agit pas de cĂ©der Ă  une mode superficielle, mais de s’ajuster, et surtout de se disposer Ă  des ajustements permanents, pour faire face Ă  des contextes dĂ©mographiques, sociaux, culturels et Ă©conomiques dĂ©jĂ  bouleversĂ©s, et qui continueront de changer Ă  des rythmes accĂ©lĂ©rĂ©s. DiffĂ©rentes innovations en cours ou en projet permettent de donner des traductions opĂ©rationnelles Ă  chacune des significations du mot proximitĂ© dans le champ judiciaire. Cependant, la mutation de la justice sous l’angle de la quĂȘte d’une rĂ©duction des distances inutiles – amorcĂ©e depuis le dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt-dix avec la fondation de la premiĂšre maison de justice et du droit MJD – pose des problĂšmes inĂ©dits. Elle suppose, tant pour les acteurs de la justice que pour ses partenaires, de nouveaux apprentissages. Surtout, elle doit ĂȘtre conduite en prĂ©servant sa double nature de service public et d’autoritĂ© des effets de mode, la notion de proximitĂ© peut se rĂ©vĂ©ler appropriĂ©e Ă  la mutation de la justice, Ă  condition d’en faire jouer tous les sens, et de ne pas la transformer en une sorte de mythe. 5La notion de proximitĂ© concerne l’institution judiciaire pour quatre raisons essentielles. 6‱ La proximitĂ©, un nouveau positionnement de la justice dans l’espace 7Un fossĂ© s’est progressivement creusĂ© entre la carte des implantations judiciaires et les donnĂ©es dĂ©mographiques et sociales contemporaines. La localisation spatiale des Ă©tablissements de justice n’est pas un dĂ©tail anodin elle envoie un message, implicite mais rĂ©el, encore trop souvent nĂ©gatif. Ce n’est pas par hasard si la premiĂšre des MJD, celle de Cergy-Pontoise, a Ă©tĂ© créée en juin 1990 dans un dĂ©partement caractĂ©risĂ© par une forte croissance dĂ©mographique, l’existence d’un unique tribunal de grande instance et de plusieurs villes nouvelles dĂ©pourvues de tribunaux d’instance. 8La notion de proximitĂ© renvoie Ă  la nĂ©cessitĂ© d’entreprendre un travail de territorialisation de la justice. On est ici dans un projet de rĂ©duction des distances spatiales. 9‱ La proximitĂ©, pour modifier le rapport au temps 10L’idĂ©e est ici de faire la chasse Ă  certains dĂ©lais devenus inacceptables dans un monde oĂč tout s’est accĂ©lĂ©rĂ©. L’acte de juger implique du temps – celui des investigations, du dĂ©bat contradictoire et de ses dĂ©lais prescrits, de la dĂ©libĂ©ration – donc une certaine distance par rapport au fait gĂ©nĂ©rateur. Ce n’est pas cela qui doit ĂȘtre changĂ©. C’est l’existence de nombreux temps morts » qui allongent inutilement les dĂ©lais. Les personnes qui les subissent vivent ces durĂ©es dĂ©raisonnables comme des vexations greffĂ©es par la bureaucratie judiciaire sur leur difficultĂ© initiale. Comme si le systĂšme voulait les punir d’avoir formulĂ© une demande
 Au moment on l’on exige d’eux qu’ils prĂ©fĂšrent les voies de droit aux voies de fait pour rĂ©gler leurs problĂšmes [1] ! 11‱ La proximitĂ©, une mutation relationnelle 12Comment prendre en compte les Ă©volutions de la socialitĂ© et de la demande concrĂšte de justice Ă©manant des individus d’aujourd’hui pour promouvoir des modes d’interventions judiciaires qui fassent sens, non seulement pour les professionnels de la justice, mais avant tout pour les parties concernĂ©es ? 13Une approche existentielle des litiges rĂ©vĂšle qu’au-delĂ  de la lĂ©galitĂ© formelle de leur traitement – Ă©videmment indispensable – les procĂ©dures employĂ©es dĂ©terminent des impacts trĂšs dissemblables sur les parties. Ainsi, un conflit mettant aux prises des inconnus ne revĂȘt pas le mĂȘme sens pour les protagonistes qu’un conflit, aux caractĂ©ristiques juridiques identiques, nĂ© entre des parties condamnĂ©es Ă  demeurer en rapport l’une avec l’autre. 14Ce ne sont pas seulement des solutions conformes au droit qui doivent ĂȘtre trouvĂ©es, alors ce sont des solutions qui ramĂšnent effectivement la paix entre les parties. Pour cela, il faut qu’elles soient claires, lisibles, traduisibles dans la langue des interactions quotidiennes. 15‱ La proximitĂ©, comme diminution de la distance sociale 16La gratuitĂ© est un des principes fondamentaux de la justice. Encore faut-il qu’il soit concrĂštement appliquĂ©, et non seulement affichĂ©. 17Il est anormal que des personnes dĂ©munies renoncent Ă  certaines actions lĂ©gitimes pour des raisons de coĂ»t. Mais elles peuvent aussi y renoncer, ou ne pas mĂȘme y penser, par mĂ©connaissance des recours et des aides existantes. Cela implique non seulement l’extension thĂ©orique du champ de l’aide juridictionnelle, mais Ă©galement une politique d’information vigoureuse et volontariste en direction des personnes les plus dĂ©favorisĂ©es. Les structures judiciaires de proximitĂ© doivent ĂȘtre inscrites au cƓur du dispositif social de lutte contre l’exclusion. 18Ainsi, la proximitĂ© fĂ©conde pour la justice, ce serait cette proximitĂ© plurielle ». Elle doit ĂȘtre cultivĂ©e, travaillĂ©e, amĂ©liorĂ©e, car des Ă©tudes convergentes ciblent un point faible la relation de l’institution avec ses publics et les dĂ©calages pernicieux, voire les barrages d’ordre culturel, social, spatial qui parasitent cette relation. Il existe, au moins depuis 1958, un trop-plein de distance entre la justice et ses usagers. Ceux-ci l’expriment d’ailleurs avec constance, dĂšs qu’on les interroge [2].Cependant, la proximitĂ© n’est pas le modĂšle unique de la justice. Elle ne saurait remplir la fonction d’un mythe dangereux qui remplacerait systĂ©matiquement l’application verticale du droit et la reconnaissance de l’autoritĂ© par la nĂ©gociation et des dispositifs latĂ©raux bien juger, parfois, c’est justement introduire de la distance lĂ  oĂč il n’y en a pas assez. C’est pourquoi elle doit ĂȘtre articulĂ©e, et non opposĂ©e, aux autres dispositifs proximitĂ© un concept opĂ©rationnel19La proximitĂ© n’est plus seulement un concept mobilisant le champ de la recherche et suscitant Ă©tudes et controverses. Deux lois, du 6 janvier 1995 [3] puis du 18 dĂ©cembre 1998 [4] ont consacrĂ© le terme de proximitĂ© » en justice. L’inventivitĂ© locale a pour une fois trouvĂ© assez rapidement une traduction lĂ©gislative Ă  portĂ©e gĂ©nĂ©rale. La proximitĂ© n’est donc plus, pour les agents du service public, Ă  prendre ou Ă  laisser selon les prĂ©fĂ©rences idĂ©ologiques ou les intuitions de chacun e elle est un objectif que la sociĂ©tĂ©, par l’intermĂ©diaire du lĂ©gislateur, a fixĂ© au service public judiciaire, et que celui-ci doit s’efforcer, par une action multidimensionnelle, de prendre en charge. Quelles sont les justifications et les instruments de ce projet ?RĂ©pondre Ă  la demande concrĂšte de justice20Il s’agit de faire face Ă  la diversitĂ© de la demande concrĂšte de justice, ce qui suppose de l’identifier, donc de la distinguer de besoins qui, pour en ĂȘtre proches, n’ont pas Ă  lui ĂȘtre amalgamĂ©s. 21Une distinction essentielle a Ă©tĂ© posĂ©e dĂšs la loi de juillet 1991 [5] relative Ă  l’aide juridique, distinction tout Ă  la fois confirmĂ©e et affinĂ©e par la loi du 18 dĂ©cembre 1998 relative Ă  l’accĂšs au droit celle qui existe entre la demande de droit et la demande de justice. 22– La demande de droit, c’est l’expression du besoin social de connaissance du droit, d’information des citoyens sur leurs droits et obligations, d’accĂšs aux normes que tous peuvent avoir Ă  connaĂźtre ou Ă  mobiliser pour gĂ©rer correctement leur vie quotidienne, professionnelle, familiale. Ici aussi existe un problĂšme de rĂ©duction de distance celle, excessive, qui sĂ©pare le monde vĂ©cu et le monde des normes. 23Combler ou rĂ©duire ce fossĂ© n’implique cependant pas forcĂ©ment l’intervention d’un juge ou d’un professionnel du droit. Le droit, ce n’est pas que le contentieux, par consĂ©quent le problĂšme de l’accĂšs au droit ne renvoie pas uniquement au problĂšme de la connaissance des recours judiciaires et de l’accĂšs aux juridictions. 24– La demande de justice, Ă©videmment reliĂ©e Ă  la demande de droit, s’en distingue nĂ©anmoins ce qui l’emporte ici, c’est fondamentalement le besoin de trouver, si possible vite et pas trop loin de soi, une solution juridique solide Ă  une querelle, une dispute, un conflit, une revendication, lorsque cette issue ne peut pas, pour diverses raisons, ĂȘtre spontanĂ©ment dĂ©couverte ou mise en Ɠuvre par les protagonistes. Il faut alors l’intervention d’un tiers, qui peut ĂȘtre un juge, un arbitre, un conciliateur ou un mĂ©diateur de justice, selon les cas. Contrairement Ă  ce que l’on affirme souvent, cette demande ne porte pas que sur des questions liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© implicitement de droit pĂ©nal, mais frĂ©quemment sur des questions de droit civil ou administratif. 25De cette distinction dĂ©coule l’édification de deux rĂ©seaux complĂ©mentaires celui de l’accĂšs au droit qui se dĂ©veloppe avec comme pivot les conseils dĂ©partementaux d’accĂšs au droit CDAD, et le rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© RJP, principalement composĂ© des maisons de justice et du de nouveaux outils, mobiliser de nouveaux acteurs26Pour passer de la rĂ©flexion Ă  la pratique, de la rhĂ©torique aux actes, restait Ă  emplir d’un contenu la rĂ©fĂ©rence Ă  la proximitĂ©, Ă  imaginer et Ă  mettre en place les outils de sa rĂ©alisation. 27– L’accĂšs Ă  la justice n’est pas qu’un Ă©tat d’esprit, une dĂ©marche, c’est Ă©galement un problĂšme de structure une organisation. 28Il fallait inventer des Ă©tablissements adĂ©quats pour agrandir les voies d’entrĂ©e en Justice. Le ministĂšre de la Justice s’attache, depuis 1991, au dĂ©veloppement et Ă  la consolidation d’un vĂ©ritable dispositif judiciaire de proximitĂ©. Ce rĂ©seau urbain, comprend les MJD et les antennes de justice, mais aussi les 473 juridictions d’instance. Il existe aujourd’hui 72 MJD et 59 antennes de justice ouvertes au public, rĂ©parties dans une quarantaine de dĂ©partements français [6]. 29Un sondage rĂ©cent a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  quel point ces structures Ă©taient plĂ©biscitĂ©es par les habitants [7]. Du coup, le problĂšme de leur gĂ©nĂ©ralisation effective Ă  l’ensemble du territoire national est dĂ©sormais posĂ©, non pas comme une politique volontariste et plaquĂ©e, mais comme rĂ©ponse Ă  un besoin exprimĂ©. 30– Il convenait Ă©galement de mettre au point de nouveaux modes de faire, des procĂ©dures adaptĂ©es. Mieux rĂ©pondre Ă  la demande de justice, c’est essayer de prendre acte de sa diversitĂ© en offrant des palettes de choix procĂ©duraux. 31C’est ainsi qu’à cĂŽtĂ© de la rĂ©ponse juridictionnelle classique se dĂ©veloppent les procĂ©dures de mĂ©diation/conciliation. 234 000 affaires pĂ©nales ont Ă©tĂ© traitĂ©es, en 2000, par la voie des alternatives aux poursuites, soit prĂšs d’un tiers des affaires poursuivables [8]. PrĂšs de 90 000 affaires civiles ont Ă©tĂ© traitĂ©es par la voie de la conciliation. 32Aujourd’hui, plusieurs centaines de milliers de personnes entrent » en justice par le truchement de procĂ©dures extra-juridictionnelles. Toutes ces mesures n’ont pas lieu Ă  partir des MJD, mais on peut observer que partout oĂč existent ces structures, les nouvelles procĂ©dures connaissent un essor plus important, comme si, en fait sinon en droit, elles rĂ©clamaient des plates-formes ad hoc pour s’épanouir. 33– Des acteurs pour animer le rĂ©seau la nĂ©cessitĂ© de faire Ă©merger de nouveaux collaborateurs de justice, authentiques relais entre la justice et la sociĂ©tĂ© civile, s’est rapidement imposĂ©e pour faire vivre et agir un rĂ©seau en prise avec les besoins des habitants. Greffiers de MJD, agents de justice, mĂ©diateurs, conciliateurs, dĂ©lĂ©guĂ©s du procureur, membres d’associations Ɠuvrant dans le domaine de l’accĂšs au droit, de l’aide aux victimes, de la prĂ©vention de la dĂ©linquance plusieurs centaines de personnes, bĂ©nĂ©voles et/ou professionnels, agissent aujourd’hui dans les maisons ou les antennes de justice et du droit. 34– La richesse des actions conduites dans ce rĂ©seau appelle Ă  l’évidence l’émergence d’une nouvelle culture judiciaire qui conjugue indĂ©pendance et partenariats, politiques judiciaires propres et participation active aux politiques publiques locales, clartĂ© sur la spĂ©cificitĂ© des missions de la justice et ouverture d’esprit, contextualisation plus poussĂ©e de l’action l’amabilitĂ©, le bon accueil, la clartĂ© du langage employĂ©, et la capacitĂ© d’écoute qui expliquent pour une large part que 89 % des utilisateurs se dĂ©clarent satisfaits du contact nouĂ© avec la justice par le biais des MJD [9]. Ce qui se dessine en filigrane ici, c’est une culture judiciaire Ă©largie qui ne soit plus le monopole d’experts centrĂ©s exclusivement sur leurs connaissances juridiques, mais qui soit partagĂ©e, mĂ©tissĂ©e, mĂȘlĂ©e de social et de et risques de la proximitĂ© en justice35La proximitĂ© est bien un projet qu’il faut prendre au sĂ©rieux, et non une mode passagĂšre. Concept opĂ©ratoire, elle permet d’apercevoir des problĂšmes qui, sans elle, seraient nĂ©gligĂ©s, et de dĂ©ployer un mieux faire, non seulement dans des Ă©tablissements nouveaux, mais encore dans les Ă©tablissements judiciaires classiques. 36Encore faut-il ne pas envisager la rĂ©duction des distances comme une opĂ©ration purement utilitaire, voire managĂ©riale, mais l’apprĂ©hender comme la prise en charge d’une vĂ©ritable mutation culturelle ce ne sont pas seulement des outils qui doivent s’ajuster Ă  des besoins, ce sont des mondes qui demandent Ă  ĂȘtre rapprochĂ©s le monde vĂ©cu des habitants et le monde du enjeux vers une rĂ©volution calme de la justice ?37L’institution judiciaire se trouve ĂȘtre aujourd’hui le centre de convergence de deux phĂ©nomĂšnes sociaux majeurs la nouvelle demande de droit qui dĂ©coule de la dĂ©pression des rĂ©gulations traditionnelles, d’abord ; la mĂ©tamorphose des modes d’interaction entre les individus en milieu urbain, qui paraĂźt avoir entraĂźnĂ© une explosion de la conflictualitĂ© [10], ensuite. 38Du coup, cela fait ressortir presque crĂ»ment la contradiction qui existe entre la relative fermeture du systĂšme judiciaire, rĂ©sultat de son histoire, et les missions fondamentales d’une institution pourtant potentiellement dĂ©diĂ©e, par le biais des rĂšgles, Ă  la communication entre les ĂȘtres. 39Il faut donc penser et organiser la mutation de la justice, ce monde mĂ©connu en une institution ressource pour les citoyens en quĂȘte de droits un monde connu, ouvert, hospitalier. Mais cette mĂ©tamorphose n’est pas possible dans l’abstraction une authentique dĂ©marche d’hospitalitĂ© en justice commande un intĂ©rĂȘt soutenu pour ses visiteurs » rĂ©els, la connaissance des contextes oĂč ils se meuvent au quotidien et la prise en compte des difficultĂ©s concrĂštes qui les amĂšnent Ă  se tourner vers la maison » d’accueil, ou Ă  nĂ©gliger de le faire. 40La rĂšgle de droit, au-delĂ  de son aptitude Ă  rĂ©soudre au cas par cas tel ou tel litige, n’est-elle pas le dernier propos unifiant que la sociĂ©tĂ© peut envoyer Ă  chacun e des individus qui la composent, indĂ©pendamment de leurs caractĂšres particuliers ? Et aussi – ce qui fait mieux apercevoir la fonction potentiellement Ă©ducative, donc libĂ©ratrice, du droit – l’un des rares messages non contingents, laĂŻques et dĂ©mocratiquement Ă©laborĂ©s qu’ils puissent recevoir dans l’univers dĂ©senchantĂ© oĂč ils sont dĂ©sormais jetĂ©s ? 41Les juristes dĂ©tiennent donc, Ă  condition de redĂ©finir leurs mĂ©thodes et de se mĂ©nager une place diffĂ©rente dans la sociĂ©tĂ© – ni prĂ©pondĂ©rante, ni subalterne – une partie de la rĂ©ponse Ă  certaines interrogations pressantes de notre Ă©poque quelles liaisons imaginer entre des territoires fragmentĂ©s, des groupes diffĂ©renciĂ©s, des individus dĂ©sorientĂ©s ? Comment garantir ce monde commun qui permet Ă  chacun des mondes particuliers de se dĂ©ployer ? Comment assurer ces permanences qui sous-tendent la possibilitĂ© mĂȘme du changement ? Puisque les valeurs ne sont plus intangibles et indiscutĂ©es, mais relatives, rĂ©vocables, sujettes Ă  caution, oĂč trouver le support d’une confrontation pacifique des avis et des styles de vie, la rĂšgle du jeu de cette dĂ©libĂ©ration incessante peut-ĂȘtre Ă©puisante pour les individus les plus fragiles qui est la marque de l’époque actuelle ? 42Dans le droit, certainement. À condition de ne plus le rĂ©duire Ă  la seule fonction du rĂšglement des diffĂ©rends. Le droit est infiniment plus grand que le contentieux » [11]. Il se prĂ©sente comme un Ă©quivalent gĂ©nĂ©ral. On pourrait oser un rapprochement avec d’autres mĂ©diums comme la monnaie ou l’écriture [12]. 43Soit cet outil doit ĂȘtre cachĂ©, il est logique alors d’en faire une chasse gardĂ©e de spĂ©cialistes, et de se borner Ă  ratifier, voire Ă  raffiner les obstacles sur la route qui mĂšne Ă  l’appropriation du droit par ses il importe au contraire de le placer en pleine lumiĂšre en explicitant ses tenants et aboutissants, de lever les barriĂšres qui organisent encore une vĂ©ritable exclusion juridique, et alors il faut tout Ă  la fois Ă©tendre la capacitĂ© des citoyens de participer Ă  l’élaboration des normes qui les concernent et multiplier les foyers d’apprentissage et de dissĂ©mination du droit dans l’ensemble les risques, par une dĂ©marche fondĂ©e sur la rigueur et la qualitĂ©44Toute innovation, quelle que soit sa pertinence au fond, ouvre la possibilitĂ© de dĂ©viations, de dĂ©rives potentielles il vaut mieux essayer de les prĂ©voir que de les nier. C’est aussi vrai pour le rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© en cours d’édification. 45– L’embĂ»che de la marginalisation. La crĂ©ation d’un nouveau modĂšle d’établissement renvoie au risque d’un dĂ©veloppement sĂ©parĂ©. Il est rapidement apparu indispensable de dĂ©finir une articulation claire du rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© avec les autres parties de l’institution judiciaire et de penser l’accrochage de la pĂ©riphĂ©rie avec le centre les MJD sont ainsi placĂ©es par la loi sous l’autoritĂ© des chefs de juridiction du tribunal de grande instance dans le ressort duquel elles sont situĂ©es. Mais il reste Ă  mettre en conformitĂ© les principes et les actes de la pratique quotidienne, ce qui rĂ©pond Ă  une attente forte des intervenants en MJD [13]. 46De mĂȘme, il faut construire une synthĂšse entre les nouveaux et les anciens mĂ©tiers de justice, en Ă©vitant de laisser s’instaurer une division du travail qui assignerait la modernisation comme tĂąche Ă  certains mĂ©tiers de justice, et pas Ă  d’ La loi du 18 dĂ©cembre 1998 dans ses dispositions relatives aux MJD Il peut ĂȘtre instituĂ© des maisons de justice et du droit, placĂ©es sous l’autoritĂ© des chefs du tribunal de grande instance dans le ressort duquel elles sont situĂ©es. Elles assurent une prĂ©sence judiciaire de proximitĂ© et concourent Ă  la prĂ©vention de la dĂ©linquance, Ă  l’aide aux victimes et Ă  l’accĂšs au droit. Les mesures alternatives de traitement pĂ©nal et les actions tendant Ă  la rĂ©solution amiable des litiges peuvent y prendre place. »47– Le risque de la dĂ©formalisation. La construction d’un rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© doit s’opĂ©rer en conformitĂ© avec les principes de lĂ©galitĂ©, d’égalitĂ©, d’indĂ©pendance. Il ne s’agit pas de saisir une sorte d’occasion propice, la territorialisation, pour s’émanciper des missions fondamentales de la Justice il s’agit de chercher les voies de leur actualisation et de leur effectivitĂ© en prenant en compte les habitants vivants des citĂ©s rĂ©ellement existantes de notre civilisation urbaine. La consĂ©cration juridique des structures de proximitĂ© n’équivaut pas fatalement Ă  une perte de crĂ©ativitĂ© et d’initiative locale. Les innovations dans le service public ont elles-mĂȘmes besoin de points d’appui normatifs, faute desquels elles deviennent particuliĂšrement vulnĂ©rables. Ainsi, les MJD se sont vues dotĂ©es d’un cadre juridique national, par l’effet de la loi du 18 dĂ©cembre 1998 qui les a inscrites dans le Code de l’organisation judiciaire [14]. 48Ces normes complĂštent les rĂ©gulations locales organisĂ©es par les conventions constitutives passĂ©es entre tous les partenaires fondateurs. 49De mĂȘme les mesures essentielles effectuĂ©es en MJD, comme les alternatives aux poursuites et la conciliation des litiges civils, sont dotĂ©es de bases lĂ©gales [15]. 50– Le piĂšge de l’illisibilitĂ©. Le rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© n’a de sens que dans la mesure oĂč il cherche Ă  mieux rĂ©pondre aux besoins des justiciables. Ceux-ci se plaignent, depuis longtemps, de la difficultĂ© Ă  apprĂ©hender les circuits judiciaires. Il ne faut pas que la crĂ©ation de nouvelles structures aboutisse, paradoxalement, Ă  une complexification accrue des parcours pour aller en justice. D’autant que nous avons affaire Ă  des personnes qui ne sont pas assignĂ©es Ă  rĂ©sidence dans un quartier ou une commune, mais qui bougent sans cesse et se transportent d’un lieu Ă  un autre. Il faut que celui qui habite Lille, mais se trouve Ă  Marseille Ă  l’occasion d’un incident affectant son existence, retrouve Ă  peu prĂšs les mĂȘmes repĂšres et dispositifs que ceux qu’il a pu connaĂźtre dans sa rĂ©sidence d’origine. 51Cela passe par un effort volontariste pour stabiliser les terminologies et limiter le foisonnement des appellations. À partir de lĂ , il devient possible de dĂ©velopper une politique soutenue de communication qui construise la notoriĂ©tĂ© des MJD et mette effectivement Ă  portĂ©e du grand public ces Ă©tablissements du fait de leur jeunesse, ils ne sont en effet pas aussi familiers que les tribunaux [16]. 52– L’écueil de l’isolement. L’édification et la consolidation du rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© ne doit pas ĂȘtre conçue comme une sorte d’avancĂ©e solitaire de la justice dans la citĂ©. Elle est l’occasion d’une rencontre, d’un partage des savoirs, d’un croisement des regards, avec le monde associatif, d’autres services publics, d’autres administrations de l’État, voire les habitants eux-mĂȘmes. 53Les MJD ont pour tĂąche, non seulement d’assurer une prĂ©sence judiciaire » mais aussi de prendre en charge des thĂ©matiques partagĂ©es avec des acteurs extĂ©rieurs Ă  l’institution, comme la prĂ©vention de la dĂ©linquance, l’aide aux victimes, l’accĂšs au droit. Ainsi, elles seront Ă©galement des maisons pour tous » et les bases possibles d’une connexion du rĂ©seau judiciaire de proximitĂ© avec les autres rĂ©seaux agissants de la sociĂ©tĂ© civile locale. Conçues d’emblĂ©e comme les plates-formes d’une articulation de la politique judiciaire de la ville [17] avec les autres politiques publiques, elles peuvent rĂ©duire les dĂ©phasages qui existent entre le fonctionnement des diffĂ©rents services de l’État et le service public judiciaire [18]. 54Cela suppose, dĂšs le stade de leur crĂ©ation et le choix de leurs implantations, la mise en Ɠuvre d’authentiques diagnostics partagĂ©s, fondĂ©s sur l’évaluation des besoins locaux en matiĂšre d’accĂšs au droit, d’accĂšs Ă  la justice civile et de sĂ©curitĂ©. 55À ces conditions, les MJD, sans s’éloigner de l’institution mĂšre, peuvent constituer un point de jonction entre la demande de justice et la demande sociale de droit, et le lieu d’un rendez-vous prometteur entre juristes et non-juristes. 56* * * 57Ainsi, il sera possible de faire Ă©voluer la Justice vers un service public plus accessible, notamment Ă  l’aide des maisons de justice et du droit, et en mĂȘme temps de faire en sorte qu’elle devienne une rĂ©fĂ©rence forte, visible de tous les points de vue, au-delĂ  des fragmentations territoriales et des divisions sociales. 58Une institution, y compris pour assumer son rĂŽle de clef de voĂ»te, ne peut plus apparaĂźtre comme une machine lointaine, inquiĂ©tante parce qu’abstraite. PrivĂ©e de terminaisons souples, de relais, dĂ©munie d’assise sociale et de crĂ©dibilitĂ© pour le quotidien, elle se condamne, au-delĂ  des proclamations Ă©nergiques, Ă  une impuissance en ĂȘtre capable d’embrayer effectivement sur la socialitĂ©, la Justice doit se situer, tour Ă  tour et simultanĂ©ment, dans la proximitĂ© et la distance, la plasticitĂ© et la rigueur, la crĂ©ation et l’ n’est pas seulement Ă  la marge qu’un tel dĂ©fi pourra ĂȘtre relevĂ©, mais carrĂ©ment au centre. Cet aggiornamento d’ensemble modifiera peu Ă  peu la perception par les acteurs de ce qui est pĂ©riphĂ©rique et de ce qui est central, de ce qui est petit et grand, de ce qui est ordinaire et noble. Notes [*] Magistrat, dirige le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral pour la Coordination de la politique de la ville ministĂšre de la Justice notamment chargĂ© de l’aide au dĂ©veloppement et de l’animation du rĂ©seau national de maisons de Justice et du droit [1] La problĂ©matique de la diminution des Ă©carts entre la justice et les usagers de la justice implique de fusionner le temps et l’espace ainsi, la distance qui sĂ©pare les justiciables des Ă©tablissements qu’ils frĂ©quentent ne se mesure pas uniquement Ă  l’aide de l’étalon mĂ©trique combien de kilomĂštres sĂ©parent tel quartier de tel tribunal ?, mais en temps effectif de trajet combien d’heures et de minutes pour se rendre Ă  une convocation ? Mais les dĂ©placements peuvent ĂȘtre immatĂ©riels, et on pourrait ajouter une question subsidiaire combien de temps d’attente tĂ©lĂ©phonique avant de trouver l’interlocuteur ad hoc et obtenir la rĂ©ponse Ă  une demande de renseignement ? [2] Cf. baromĂštre gouvernemental CSA/MinistĂšre de la Justice, 12e vague, novembre 2000. [3] Loi de programme 95-9 du 6 janvier 1995 relative Ă  la justice. [4] Loi 98-1163 du 18 dĂ©cembre 1998 relative Ă  l’accĂšs au droit et Ă  la rĂ©solution amiable des conflits. [5] Loi 91-647 du 10 juillet 1991 relative Ă  l’aide juridique. [6] Dont trois d’outre-mer Ă  La RĂ©union, en Martinique et en Guyane. Source Dossier d’information sur les maisons de justice et du droit et les antennes de justice, SGPV, ministĂšre de la Justice, 18 mai 2001. [7] Cf. Les maisons de justice et du droit vues par leurs utilisateurs et le grand public sondage CSA/MinistĂšre de la justice, mars 2001. Cette Ă©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au dĂ©but de l’annĂ©e 2001, d’une part auprĂšs d’utilisateurs 368 personnes interrogĂ©es en face-Ă -face Ă  la sortie de 9 MJD, d’autre part auprĂšs d’habitants vivants dans les zones de compĂ©tence de 10 MJD 950 personnes interrogĂ©es. Les rĂ©sultats de ce sondage figurent dans les actes du SĂ©minaire de rĂ©flexion sur les MJD, ministĂšre de la Justice, mai 2001. [8] Les affaires poursuivables » sont les affaires dans lesquelles il n’existe pas d’obstacle juridique infraction non constituĂ©e ou de fait impossibilitĂ© d’identifier l’auteur interdisant des poursuites. Elles reprĂ©sentent environ 30 % du total des procĂšs-verbaux transmis aux parquets. Source Les chiffres clĂ©s de la justice, ministĂšre de la Justice, octobre 2000. [9] Cf. Les maisons de justice et du droit vues par leurs utilisateurs et le grand public, Ă©tude CSA op. cit. [10] Mais Ă©galement la naissance de formes nouvelles de civilitĂ©, qui constituent, Ă  condition de les reconnaĂźtre et de les valoriser, le seul point d’appui Ă  la fois solide et profondĂ©ment dĂ©mocratique au renouvellement des politiques de sĂ©curitĂ©. [11] Jean Carbonnier, Flexible droit, LGDJ, 1969. [12] Cf. L’Amour et la Justice comme compĂ©tences, par Luc Boltansky, MĂ©tailiĂ©, 1990, notamment p. 217. [13] Cf. EnquĂȘte auprĂšs des intervenants en Maison de Justice et du Droit, groupe d’acteurs des MJD, actes du sĂ©minaire de rĂ©flexion sur les MJD des 3 et 4 avril 2001, ministĂšre de la Justice, mai 2001. [14] De mĂȘme, les maisons de service public MSP, depuis la loi du 24 avril 2000 relative aux relations entre les citoyens et l’administration, se sont vues dotĂ©es d’une base lĂ©gale. [15] Cf. le dĂ©cret du 20 mars 1978 pour la conciliation de justice et la loi du 23 juin 1999 pour les alternatives aux poursuites. [16] Cf. Les maisons de justice et du droit vues par leurs utilisateurs et le grand public, op. cit. [17] Cf. Guide mĂ©thodologique de la politique judiciaire de la ville, ministĂšre de la Justice, avril 2001. [18] Elles peuvent ĂȘtre intĂ©grĂ©es aux actions menĂ©es dans le cadre des grands projets de ville GPV et des opĂ©rations de renouvellement urbain ORU. 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